INSIDE JOB ... où la véritable histoire de vilains pas beaux banquiers qui ont déclenché la plus grande récession économique mondiale depuis la Grande Dépression de 1929 qui souvenons-nous en, s'est conclue par... ben comme à chaque fois que les gouvernements ne gèrent plus rien du tout, du tout, une bonne guerre ! (tremblez pauvres fous)
Hier soir, seule dans ma solitude, j’ai regardé pour la 254ème fois Inside Job (film riche en émotions et en action réalisé par Charles Ferguson), et pour la 254ème fois, je suis restée abasourdie par les tribulations du monde haut en couleur de la finance... Mais si toi, internaute qui a pris quelques minutes dans sa journée pour lire ça, tu n’as pas vu ce film, tu te demandes sûrement « de quoi ça cause exactement ? (oui parce que « monde de la finance », « riche en émotions et en action »,... en vrai c’est pas très clair ). Aussi n’ai crainte, je vais m’employer ici à faire une critique et une p’tite analyse qui te donneront (je l’espère) envie de t’installer pendant presque 2 heures devant ce monument du documentaire. D’abord, mon ami allociné, qui de nombreuses fois a permis d'occuper mes soirées... (au cinéma bien sur je passe pas ma vie à regarder des bandes annonces !) que nous dis-tu à propos de ce film ?
La dépression mondiale, dont le coût s'élève à plus de 20 000 milliards
de dollars, a engendré pour des millions de personnes la perte de leur emploi
et leur maison. Au travers d'enquêtes approfondies et d'entretiens avec des
acteurs majeurs de la finance, des hommes politiques et des journalistes, le
film retrace l'émergence d'une industrie scélérate et dévoile les relations
nocives qui ont corrompu la politique, les autorités de régulation et le monde
universitaire. Narré par l'acteur oscarisé Matt Damon, le film a été tourné
entre les Etats-Unis, l'Islande, l'Angleterre, la France, Singapour et la
Chine.
Ici – de même que la Révolution
française a tout abattu de la société de l’Ancien Régime – Charles Ferguson
nous explique avec un certain talent et une dérision corrosive comment la crise économique de 2008, les
jeux de finances et bien sur, les hommes qui tirent les ficelles, ont réussi à
menacer puis à faire flancher l’économie mondiale, ce qui presque 4 ans après
continue à faire hurler politiciens, économistes, mondialistes,
altermondialistes, banquiers, traders, pèlerins de campagne, grouillots de
bars, ou tout autre personne s’intéressant ne serait-ce qu’un chouïa à
l’actualité économique mondiale. D’un
point de vue purement cinématographique, ce film a le mérite d’être clair dans
ses explications, notamment dans son explication très poussée du système dit
des « produits dérivés » (pour les intéressés, se reporter à l’explication
plus bas... oui la Mouche va encore à l’école, et la Mouche – entre autres –
étudie la finance) et des chaines de « titrisation », ayant conduit,
à terme, à la catastrophe économique. Ensuite, le film met en avant différents
points de vue sur la chose, grâce à des interviews plutôt pas mal faites de
différents acteurs économiques, mais dont les commentaires restent à mon goût,
un peu trop tranchés sur la question (en même temps on est pas là pour déconner
me direz-vous !). Maintenant le contenu... Et bien j’ai eu l’impression de
sauter à pieds joints dans un monde qui, soyons réalistes une petite minute, me
dépasse complètement : si je reconnais sans difficultés que l’Union
Européenne, les Etats-Unis (voire le monde occidental... que dis-je ? Le
monde mondial !) doivent faire face à un joyeux bordel, les subtilités des
produits financiers et le mode de diffusion dans l’économie mondiale restent
relativement abstrait, surtout vus de mes yeux d’étudiante... Aussi, il était
2h du matin quand la voix off de Matt Damon a conclu sur « il y a des
batailles qui valent le coup d’être menées », me laissant encore une fois,
un peu plus perplexe sur le monde qui est le notre, entre jeux politiques,
puissance croissante du secteur financier sur l’économie réelle, et par dessus
tout, les hommes qui tiennent les rênes...
Bref, j’ai regardé Inside Job...
Les produits dérivés consiste en
des financements à la fois du type action et à la fois du type dette : une
combinaison des capitaux propres et des capitaux des tiers. Le premier est le
financement mezzanine, soit un intermédiaire essentiellement sur le plan
juridique car ils sont considérés comme des fonds propres mais ne sont
remboursables qu’après les dettes. Leur avantage est qu’ils n’apparaissent pas
au bilan de trésorerie ; leur rémunération est également plus forte que
les fonds de dette. Puis les obligations convertibles en actions, leur principe
est que la société émet des obligations qui vont être transformées en actions,
soit obligatoirement, soit facultativement (mais ne se fait que si le montant
de l’action a augmenté). Puis le rachat d’entreprise avec effet de levier
(LBO) : on achète avec le montant de la dette, cela permet de transmettre
une entreprise entre le fondateur et des dirigeants salariés. Enfin la
participation aux bénéfices : on prête à une entreprise non pas contre des
dividendes mais sur une partie du bénéfice (vous avez vu comment je cause riche !).
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