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jeudi 22 mars 2012

La revue de presse de la Mouche #4


Toulouse, ville en état de siège...

Pour ceux qui me connaissent dans la vraie vie réelle et matérielle, ce fut un déchirement de partir à la campagne, dans la belle ville rose (enfin les briques sont rouges) de Toulouse. Or depuis quelques jours, sévissait un criminel machiavélique, heureusement mis hors d’état de nuire ce matin par les forces de l’ordre. Mais malgré l’efficacité (dans le sens qu’ils ont fait leur travail rien de plus) du RAID et de la police, Toulouse ressemblait plus à une ville fantôme depuis quelques jours qu’à une grande ville de province en pleine expansion... Cependant il ne s’agit pas ici d’évoquer la crainte des habitants et l’état de siège qui semblaient régner, mais bien plutôt de relancer le débat sur le terrorisme international, ayant plus tendance à stigmatiser certaines populations, tout en en victimisant d’autre (oui je sais... victimiser n’est pas dans le dico mais bon on s’est tous compris). Parallèlement, un événement fort fâcheux survenu dans ma chère capitale quelques jours plus tôt me permettent d’étayer mon propos : la mise en quarantaine de l’un de mes collègues d’école suite à des propos antisémites qu’il a pu tenir, suivis par un choc frontal façon combat de titans avec un autre de mes camarades...

Voilà, voilà, après cette mise en contexte, que peut-on dire de tout cela ? Et bien on peut ici mettre en rapport deux notions distinctes, mais qui risquent cependant de faire grand bruit dans les jours à venir (en référence à la campagne présidentielle) : l’identité nationale et l’identité culturelle. Si dans les tueries de Montauban et Toulouse les cibles appartenaient clairement à ce que certains de nos compatriotes appellent « des minorités visibles » et le tueur prétendait agir au nom de la cellule terroriste la plus crainte, haïe, pourchassée, et j’en passe, au monde (tout le monde voit de quoi ou de qui je parle ? Pas besoin de développer ? Parfait !), on a clairement affaire ici à un fou furieux justifiant ces crimes au nom encore une fois, du concept totalement abstrait qu’est la religion (encore, ceux qui me côtoient connaissent parfaitement ma position par rapport à la supposée existence d’un être supérieur). Mais si ce terrible incident dans la vie du pays s’apparente bien plus à une véritable tragédie nationale, il risque cependant d’accentuer le phénomène de sectarisme et de nationalisme, prôné par un certain parti en course pour l’Elysée. En effet, en tant que mise en garde, il semble bon de rappeler que d’une part le fondamentalisme n’est pas LA composante principale de certaines religions, cela ne sert donc à rien de culpabiliser une certaine population au nom d’une bande de malades mentaux ; et d’autre part l’indifférence criante de certains face à des injustices de plus en plus visibles envers d’autres correspond AUSSI à une forme de rejet. Alors oui, Hollywood (ou le cinéma tout court d’ailleurs), la littérature, les témoignages d’anciens des camps,... ont saigné jusqu’à la moelle le souvenir de la Shoah jusqu’à l’indigestion, mais rien ne justifie, même plus d’un demi-siècle après les fait, le déni de la réalité ou la condamnation d’un culte ! Enfin bon, j’ai fini mes élucubrations sur la tolérance, commentons maintenant l’impact des tueries de Toulouse et Montauban sur la société civile. Apparemment, la populace du Sud vit mal le fait que ce genre d’incident ait pu arriver chez eux, et ressurgit  par la même occasion le souvenir de l’usine AZF, ce qui tend à leur faire croire qu’ils vivent dans une ville maudite (y’a qu’à voir les rues, on se serait cru en pleine guerre civile). Alors là, il s’agit de faire la part des choses en ce demandant si ces événements, aussi tragiques soient-ils, n’ont pas été instrumentalisés, puis exagérés par la classe politique en pleine période électorale du fait de leur connotation raciste, alors qu’ont lieu régulièrement non loin de là, dans la ville phocéenne pour être précis, des tirs à l’arme lourde dans des quartiers dits « difficiles » qui eux aussi, méritent toute notre attention... 



mardi 13 mars 2012

Warlords




Après ce temps d’absence post vacances, nous voici de retour pour une revue littéraire, exclusivement consacrée à des personnages majeurs de la 2nde Guerre Mondiale, à savoir respectivement Winston Churchill, Adolf Hitler et Charles de Gaulle (oui j’aurais pu choisir moins classique mais bon), tout trois représentatif des ouvrages que j’ai pu lire sur le bord de la piscine (ou de la plage au choix) pendant mon séjour au soleil ! (Au cas où, se reporter à l’article précédent). Aussi, intéressons-nous à trois livres ma foi forts intéressants dans l’analyse et la compréhension que l’on peut avoir du conflit le plus meurtrier de l’histoire de l’humanité, oui oui, rien que ça ! Nous commencerons donc par Discours de guerre par Winston Churchill, où tout est dans le titre pas besoin de détailler particulièrement ; ensuite nous passerons chez l’ennemi avec La jeunesse mélancolique et très désabusée d’Adolf Hitler de Michel Folco ; pour enfin terminer par De Gaulle expliqué aujourd’hui de Marc Ferro, qui relate l’expérience gaulliste de la fin de la 1ère Guerre Mondiale à 1968 et la démission de celui qui, à mon sens, représente le seul véritable président français ayant eu un impact sur la vie politique contemporaine. D’abord, pourquoi ces trois livres ? Et bien, dans la connaissance que le commun des mortels a de la 2ème Guerre Mondiale, on s’intéresse principalement aux combats et mouvements militaires, ces ouvrages quant à eux donnent une vision bien plus politique de la gestion de cette période de l’histoire moderne. Effectivement, au regard de cette nouvelle lecture, on peut imaginer facilement que la guerre est plus une histoire de négociations, de malversations politiques et de discussions en sous-mains que de victoires militaires liées à l’intelligence des stratèges des différents belligérants. Aussi, on peut imaginer que c’est mal leur rendre hommage que de réduire des sacrifices humains considérables à un simple corollaire de divergences entre chefs d’Etats. Il est alors je pense, légitime de se demander, si ce conflit aurait pu être terminé sans d’une part les combats qui ont eu lieu à différents points du globe pour regagner ou conquérir des territoires, et d’autre part l’intervention des chefs, qui ont eu il me semble à cette époque la présence d’esprits d’être les moins imbéciles de tous. Mais bon, la place de l’armée et du pouvoir politique dans la société et les conflits n’est pas à l’ordre du jour, par conséquent revenons à notre propos initial, à savoir : littérature et guerre mondiale !


   Discours de guerre, Winston Churchill

Et bien tout est dans le titre, il s’agit ici de l’ensemble des discours prononcés par le 1er ministre britannique de 1939, date de l’entrée en guerre de la Grande-Bretagne jusqu’à 1946, année où Churchill fut proprement remercier et renvoyer chez lui après maintes années de bons et loyaux services. Aussi cet ouvrage s’avère être assez représentatif de la volonté de Churchill de maintenir à flot le moral des anglais face à la guerre et au lot de bombardements qu’a pu subir leur île, de part un style véhément et globalement optimiste quand à l’avenir du conflit. Car si le Prime Minister reste relativement réaliste vis-à-vis de la situation, plutôt compliquée, dans laquelle lui et son pays se trouvent dès la défaite de la France en 1940, il s’agit grâce à une prose percutante et tranchante de ne jamais céder à l’ennemi, aussi bien à l’intérieur du territoire national de par la crainte de l’expansionnisme nazi, que sur le front, où qu’il se trouve. De fait, quand on se place dans une analyse plus politique des propos que Churchill a pu tenir, on peut imaginer un personnage doué d’une grande intégrité morale mais qui tend également à ne jamais froisser ceux qui pourraient éventuellement voler au secours de la Grande-Bretagne. On peut retenir d’ailleurs à ce propos la manière dont il évoque la France, lamentablement écrasée dès le début de la guerre, collaboratrice par le biais du régime de Vichy et j’en passe,... Mais qui garde à ces yeux – ou du moins dans ses discours – une place majeure et un prestige jamais ébranlé (ce qui pourrait paraître contradictoire quand on connaît les relations relativement... conflictuelles entretenues entre Churchill et, par exemple le Général de Gaulle ou encore le bombardement de la flotte française en Afrique du Nord). Enfin quoi qu’il en soit, sa capacité à galvaniser ses troupes et son peuple a été déterminante dans la manière dont la Grande-Bretagne a géré sa guerre jusqu’à la victoire finale grâce à des phrases qui resteront dans l’Histoire telles que « Ce n’est pas la fin, ce n’est même pas le commencement de la fin ! Ce n’est peut-être que la fin du commencement ? »


   La jeunesse mélancolique et très désabusée d’Adolf Hitler, Michel Folco

Ici on a un ouvrage de fiction très intéressant car très bien documenté et relativement facile à lire. On suite ici la jeunesse du jeune Hitler entouré de son père fonctionnaire autrichien, sa mère ancienne femme de chambre et ses frères et sœurs aux mentalités diverses et variées. A partir de là, on est confronté à quelque chose de très étrange... étrange dans le sens où l’on arrive presque à humaniser l’homme le plus haï de l’Histoire, puisque pour la première on envisage son enfance, son parcours, ses relations avec sa mère, les autres,... Aussi ce qu’il en ressort, c’est que le Führer est paradoxalement un homme d’une affligeante médiocrité, dénué de bon sens et d’intelligence, mais qui pourtant possède déjà ce magnétisme si particulier qui a su rassemblé les foules sous les bannières du nazisme... Vous l’avez donc bien tous assimilé, l’auteur de Dieu et nous seuls pouvons dresse un portrait relativement satyrique qui - en dépit de son style très romancé - lève un peu le voile sur la personnalité du jeune Hitler, sa manière de percevoir le monde à l’aube de la 1ère Guerre Mondiale et qui oriente déjà vers les bases de son avenir sanguinaire.




  De Gaulle expliqué aujourd’hui, Marc Ferro 

 Un peu moins lyrique que le roman de Michel Folco, voici une œuvre documentaire cette fois sur la place dans le Monde du personnage français le plus connu (comme Johnny hahaha), j’ai nommé Herr Général Charles de Gaulle ! Aussi Ferro va expliquer ici quelles ont été les véritables intentions, actions et interactions de celui décrit de nos jours comme le sauveur de la France, de sa sortie de Saint-Cyr à sa retraite après la défaite de 1968. Et bien je peux dire sans pudeur que ce livre à changer ma vision de la 2nde Guerre Mondiale, en raison du détail dont fait preuve l’auteur pour évoquer les manœuvres politiques du conflit. On retient également la manière dont le général a lui-même perçu son rôle dans l’histoire de France, de ce qui lui a été permis de faire, ce qu’il aurait voulu être, ce qu’il a été réellement... De part sa proximité avec le maréchal Pétain, ses rivalités avec le général Giraud, lui qui oscillait facilement entre clairvoyance, patriotisme et mégalomanie, Charles de Gaulle semblerait n’avoir pas eu toute la reconnaissance française et internationale qu’on lui accorde de nos jours tant sa personnalité était et reste controversée. 

mardi 6 mars 2012

(inter)national geographic




En justification de cette longue absence (de 10 jours), voici en exclusivité mondiale pour toi internaute un petit tour d'horizon de la République des Seychelles, autrement Paradise Island !



Salut mon pote !






Vous avez vu ? 
Pas mal hein ? 



ouais je trouve aussi !
...